Vivement… vivement qu’elle commence sont premier cours ! L’agitation de l’école détruisait totalement son impatience. Il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas été à ce point en ébullition, mais aussi terrifiée de ce qui allait se passer dans peu de temps. La rencontre avec sa première classe allait être un moment épique… Surtout qu’elle n’avait pas du tout réfléchit à la responsabilité qu’impliquait ce métier. Professeur … un sacré boulot l’attendant ! Ne serait-ce que préparer les cours à l’avance, établir un programme… HAHA ! Ils allaient tous pouvoir se gratter un long, très long moment avant qu’elle ne leur donne un véritable planning de cursus tiens ! D’après elle, c’était sans doute la dernière chose à faire pour faire aimer une matière : suivre un programme. Bien sur… Tout cela était bien trop protocolaire ! Après tout, quoi de mieux que de suivre ses envies, celles des élèves afin d’inculquer des bases, puis pour les approfondir l’air de rien ? Enfin, c’était un point de vue qui se méditait, mais irrémédiablement celui de Leksia ! Elle serait sans doute considérée comme une prof’ à la Wanegaine mais elle serait jugée à ses résultats… et elle se débrouillerait pour en obtenir de très bon ! Après tout, n’était elle pas Aleksia Caldwell ? (Si ce nom ne vous dit rien … c’est normal !)

Mais avant de penser aux résultats, il fallait établir les bases. Des bases solides, certaines et indestructibles : l’appuie de la direction. Les pots de vins, les lèches-trucs et les cires pompes n’étaient certes pas son truc mais si elle voulait mener ses cours comme elle l’entendait il faudrait sans doute l’accord de LyraWaldorf, ex-professeur de potions devenue grande directrice de cette superbe école… et qui avait pris le risque… la décision d’engager l’Auror Caldwell. *Une chance pour cette directrice, un choix parfait ! Que dire … je suis une bombe ! Et puis si elle as des problèmes de transit’ je lui ferais ma potion secrète…* En attend les problèmes intestinaux de Miss Waldorf, Leksi était bien forcée d’admettre qu’elle était une supérieur hiérarchique et qu’il fallait s’en remettre à elle. En plus, elle l’aimait bien maintenant qu’elles n’avaient plus le statut élève/prof de Poudlard. Elle avait donc attendu midi, et lorsque l’heure arriva, elle bondit de son fauteuil tel un ressort vivant pour foncer vers le bureau de Lyra. Elles ne s’étaient recroisées que quelques fois depuis l’entretient et Aleksia trouvait qu’il était temps de –minauder- sympathiser.

C’est donc muni d’un panier empli de victuailles de toutes sortes –notamment de la charcuterie moldu- qu’elle fit irruption dans le bureau de la direction, et ce évidemment, sans ce demander des choses essentiels : 1) était elle là ? 2) était elle occupée ? 3) Frapper à la porte est signe de politesse 4) Tu n’es qu’une impolis ! 5) ma jupe est elle coincée dans ma culotte ? 6) est ce qu’elle aime le pâté ?. Et même si tout cela ce bousculait ridiculement dans sa tête, elle eut tout de même l’esprit de s’écrier en entrant : « J’ai du pinaaaaaaaard ! » A rappeler quand même, qu’une professeur est responsable, et sait pertinemment que l’alcool est dangereux pour la santé à consommer avec modération fait grossir et donne des boutons…

Par chance elle n’avait pas exercé cette magnifique entrée pour des prunes puisque Lyra était assise à son bureau. Ce qui permit à Leksia d’ajouter en présentant son gros panier en osier à la vue de la directrice :

« Aller, j’ai pris des trucs terribles … on se fait un frichti ? »

Avec un peu de chance, Lyra ne hurlerait pas au scandale, à l’infamie, à l’impolitesse et aux mépris du vin et du saucisson… mais le culot d’Aleksia n’était certainement pas apprécié de tous et toutes.